• À la vitesse de la lumière

    À la vitesse de la lumière


    À la vitesse de la lumière - Javier Cercas - Actes Sud (Babel)
    Traduction Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic


    Présentation de l'éditeur :

    Dans une université américaine, un écrivain débutant, qui pourrait s'appeler Gerças, se lie d'amitié avec un vétéran du Vietnam anéanti par le poids de son passé.

    A son retour en Espagne, le succès de l'un de ses romans le propulse soudain au firmament et, gorgé de suffisance, il ne sait pas voir qu'il a perdu son âme. Un drame se produit auquel, peut-être, il faudrait survivre. Aux portes de l'enfer, qui s'ouvrent béantes sur le mépris de soi et le désir de mort, il unit son destin à celui de l'ami américain.
    Dans une impunité souveraine, l'un a ressenti la jouissance de tuer sans raison, l'autre a connu le vertige d'abuser de son piètre pouvoir. A la vitesse de la lumière, ils se sont pris pour des dieux pour se retrouver, brisés, dans ce sentiment archaïque et latent qu'est la culpabilité. Dès lors, seul raconter l'un peut sauver l'autre.

    Si Javier Gerças pointe notre capacité illimitée à faire le mal et l'effroyable nature de la guerre et du succès, il établit surtout le pouvoir de la littérature pour affronter toutes les réalités du monde.

    Extrait :

    "À présent, je vis une fausse vie, une vie apocryphe, clandestine et invisible, bien que plus réelle que si elle était vraie, mais j'étais encore moi-même quand j'ai fait la connaissance de Rodney Falk. C'était il y a longtemps et c'était à Urbana, une ville du Middle West américain dans laquelle j'ai passé deux ans à la fin des années 1980. A vrai dire, chaque fois que je me demande pourquoi c'est précisément là-bas que je me suis retrouvé, je me dis que je m'y suis retrouvé comme j'aurais pu me retrouver n'importe où. Je raconterai pourquoi, au lieu de me retrouver n'importe où, c'est précisément là-bas que je me suis retrouvé.

    Ç'a été par hasard. À l'époque - dix-sept ans ont passé depuis -, j'étais très jeune, je venais de terminer mes études et je partageais avec un ami un appartement sombre et insalubre rue Pujol, à Barcelone, tout près de la place Bona-nova. Mon ami s'appelait Marcos Luna, il était de Gérone comme moi et, en réalité, il était à la fois plus et moins qu'un ami : nous avions grandi ensemble, joué ensemble, nous étions allés ensemble au collège, nous avions les mêmes fréquentations. Depuis toujours, Marcos voulait être peintre ; moi, non : je voulais être écrivain."

    Mon avis :

    Ce roman aborde différents thèmes : la guerre, le succès, l'échec... Mais il questionne essentiellement sur la littérature et l'écriture. Peut-on (faut-il) raconter des histoires? Quel est le rôle (et le destin) de l'écrivain? Et tout cela avec beaucoup d'habileté, de talent pour raconter une vraie histoire qui nous captive.

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