• Le crépuscule des idiots

    "Le crépuscule des idiots" de Krassinsky - Casterman

    Présentation de l'éditeur :

    Diou existe-t-il ?

    " Certains humains sont bêtes comme des singes, dit-on. Mais il est des singes qui sont sots comme des humains. "
    Une satire mordante sur les errements des prophètes et religions de tout poil.

    Extrait :

    Le crépuscule des idiots

    Ce que j'en pense :

    Une très belle satire de TOUTES les religions, sujet très sensible actuellement. Graphiquement c'est très réussi.  Il y a bien sûr de l'humour mais c'est surtout une magnifique réflexion sur les relations entre pouvoir (des hommes surtout) et religion. Ces (presque) 300 pages se lisent très vite.

    Le crépuscule des idiots

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  • La langue des bêtes

    "la langue des bêtes" de Stéphone Servant - Rouergue

    Présentation de l'éditeur :

    Il était une fois un vieux chapiteau de cirque à l'orée d'une forêt sombre et profonde : c'est là que vit la Petite avec sa famille, une ancienne troupe de saltimbanques. Depuis très longtemps ils ne donnent plus de spectacle, mais ils tissent autour de la gamine un cocon protecteur d'histoires et de légendes.
    Un jour, un chantier gigantesque vient tout bouleverser : le campement va être rasé et la Petite est envoyée à l'école du village. Elle va alors faire appel aux forces obscures de la forêt pour tenter de sauver les siens.

    Dans la lignée du Coeur des louves, son précédent roman, Stéphane Servant nous raconte une fable envoûtante. Au travers du regard décalé d'une enfant sauvage, fille d'une funambule et d'un ogre, il nous convie à croire à la magie des histoires.

    Première page :

    "Les renards arrivent avec la nuit.
    La Petite les entend avant de les voir.
    Leurs pattes comme des marteaux d'orfèvre font sonner l'écrin brun des bois.
    Un minuscule tambour fouetté par les doigts têtus de l'automne naissant.
    Au-delà des carcasses de voitures, là-bas, à la lisière de la forêt, les brindilles claquent, les carapaces craquent. Partout, les lapereaux frissonnent. Et les renards tremblent bien plus qu'eux.
    La Petite le sent. Leur peur se diffuse dans l'air comme un parfum un peu écoeurant. La peur monte malgré elle le long de ses reins, tire sur le fin duvet de sa nuque, irrite son nez.
    Elle se blottit près de la caravane du Père, silencieuse, le corps tendu.
    Elle respire. Profondément. Se remplit de vide et de nuit.
    Ils arrivent. Les renards arrivent. Elle les entend, bien avant de les voir."

    Ce que j'en pense :

    Un roman magnifiquement écrit, sur le pouvoir des histoires et des rêves. C'est rempli de références à des contes et des légendes. On entre dans un univers mystérieux, fantastique, parfois inquiétant, où se mélange violence et tendresse ; mais ce livre est quand même toujours en prise avec la modernité. Dommage qu'il soit un peu trop long.

    La langue des bêtes

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  • Album

    "Album" de Gudrun Eva Minervudottir - Pocket

    Présentation de l'éditeur :

    Que sont nos souvenirs d’enfance ? Un album de photographies, une suite d’instantanés. Une succession d’images passionnantes, banales, insolites et spectaculaires, en noir et blanc ou en couleurs.
    Au fil des pages se dévoile le quotidien d’une fillette islandaise, à la fois singulier et universel : les étés à la ferme, les cauchemars de spaghettis, les montagnes comme des dragons, Derrick à la télé…
    La mémoire remonte ainsi, flash après flash, avec son cortège de lieux imprécis, de sensations fugaces, de personnages hors champ. Les souvenirs s’animent, les parfums s’élèvent, un écrivain naît.

    Première page :

    "C’est ma mère qui était là. Et sa mère à elle. Bien que leurs visages fussent flous, il ne m’échappa pas à quel point maman avait l’air fatigué et grand-mère folle de joie, débordant littéralement de gaieté. J’ai dit quelque chose et elles ont répondu complètement à côté. Ma mère m’a prise dans ses bras et j’essayais de l’étreindre, mais mes bras s’agitaient indépendamment de moi dans tous les sens et je ne pouvais même pas baisser les yeux pour voir si j’avais des pieds. Je n’étais plus sûre d’être une personne. J’étais peut- être un phoque."

    Ce que j'en pense :

    L'enfance islandaise de l'auteure en une centaine de fragments, d'instantanés. On y trouve ce mélange un peu bizarre qui fait l'enfance : de l'humour, de la tendresse, de la fragilité, du mystère, de l'inquiétude, de la poésie … Livre très original qui montre qu'en Islande il n'y a pas que des auteurs de romans policiers.

    Album

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  • En douce

    "En douce" de Marin Ledun - Ombres noires

    Présentation de l'éditeur :

    Sud de la France. Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l'avoir séduit, sa geôlière, Émilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler, elle vit dans son chenil, au milieu de nulle part. Elle lui apprend que cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d'un chauffard. L'accident lui a coûté une jambe. Le destin s'acharne. La colère d'Émilie devient aussi puissante que sa soif de vengeance. En douce est un roman dévastateur, où l'injustice se heurte à la force de vie d'une héroïne lumineuse.

    Première page :

    "Le 14 juillet 2015, à vingt-trois heures, les terrasses des bars-restaurants et les lampadaires de Begaarts-plage s'éteignirent. Les étoiles apparurent comme par enchantement.

    Simon Diez portait un jean et une chemise blanche. Trente-sept ans, cheveux coupés court, mains calleuses et muscles saillants. Sa carrure était impressionnante.

    Il avait repéré la femme dès son arrivée sur la place d'où serait tiré le feu d'artifice. Il l'avait aussitôt reconnue. Elle jouait au Solitaire et au Bingo tous les vendredis marin, à l'heure où il buvait une pression au comptoir du bar-tabac de la rue du Général-Leclerc avant de prendre son service à la société de travaux forestiers pour laquelle il travaillait depuis plus de quatre ans. Un sourire incrédule se dessinait sur ses lèvres lorsqu'elle perdait. Elle boitait et son parfum était légèrement vanillé.

    C'était tout ce qu'il avait besoin de savoir. Bang I Bang ! Bang !

    Simon capta son regard de braise à l'instant précis où les premières fusées grimpèrent en sifflant dans les airs avant d'exploser au-dessus de l'océan Atlantique. Vingt-cinq mille visages ébahis s'Illuminèrent simultanément d'or et d'argent."

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre agréable à lire mais c'est tout. Je m'attendais à plus de la part de cet auteur dont j'ai apprécié les précédents livres. On a du mal à comprendre les motivations et la psychologie de l'héroïne. On espère mieux les saisir au fil des pages et au final on est déçu. J'attends le prochain livre de Ledun pour effacer celui-ci.

    En douce

     

     

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