• La désadoption, une famille pour Hugo?

     "La désadoption. Une famille pour Hugo?" de F. Périer et M. Bromet-Camou - L'Harmattan

    Présentation de l'éditeur :

    Il n'y a parfois personne au grand rendez-vous de la naissance, et l'enfant va devoir être confié à une famille d'accueil, en attendant... Et Hugo attend sans attendre, espère en désespérant. Puis il semble s'arrêter, s'arrêter de désirer ; tout glisse, il se met à l'abri. Un jour, son adoption devient légalement possible, mais l'est-elle psychiquement ? L'est-elle affectivement ? Peut-on demander à cet enfant de sortir de son abri, de se laisser aimer par de nouveaux parents qui font mille projets pour lui, par une famille entière qui en voulant le combler, va le gaver de tout ce qu'il n'a pas eu... Margaux, dix ans, lui dit avec entrain : " tu vas avoir de la chance : tu auras d'un seul coup un papa, une maman, un frère, deux sœurs, un chien, trois chats... ". Hugo va-t-il pouvoir accepter d'entrer dans cette forme d'abondance qui souligne pas à pas les manques dont il est issu ? Va-t-il oser se permettre une telle infidélité ? Et ceux qui ont tellement désiré devenir ses parents vont-ils pouvoir s'adapter ?

    Extrait :

    "Hugo naît un matin d'automne, dans une grande constellation familiale, où sont déjà passés de nombreux demi-frères et demi-sœurs, dans une galaxie où tous les astres voyagent et disparaissent. Sa mère meurt lorsqu'il a un an et demi. Hugo va alors vivre dans l'univers d'une famille d'accueil. Il croise son père quelquefois, mais ne porte pas son nom. Celui-ci, quelques années plus tard, signera son acte d'abandon.

    C'est durant ces années que naît notre projet d'adoption. Mon mari et moi sommes sensibles au fait que l'on trouve moins facilement une famille pour adopter un enfant « grand ». Quelque chose nous attire vers ce choix particulier Nous avons le désir d'être des parents là où il en manque cruellement. Pour cela, nous n'irons sans doute pas au bout du monde, mais nous serons simplement là où le besoin existe, là où un enfant attend des parents depuis longtemps, là où le besoin d'être aimé se fait peut-être d'autant plus intense. Très vite, nous nous sentons différents de la plupart des futurs adoptants. Nous avons vécu la joie de mettre au monde trois enfants et nous ne souffrons pas de cette infertilité qui engage de nombreux parents dans le processus d'adoption. Les démarches en vue d'obtenir l'agrément ne sont pas pour nous ce qu'on nomme habituellement le parcours du combattant. Bien au contraire, l'assistante sociale, le psychiatre, grâce à l'enquête et aux investigations psychologiques, nous permettent de faire le point sur ce que nous sommes, sur ce que nous pourrions vivre ou non dans une adoption."

    Ce que j'en pense :

    Pas facile de faire une critique d'un tel livre, tellement on est submergé d'émotions après l'avoir terminé. Je dirai d'abord que c'est un livre courageux car il en faut du courage pour mettre ainsi en plein jour ce cheminement, ces interrogations, ces souffrances. C'est aussi un livre très sensible qui questionne beaucoup le lecteur et continue à le questionner longtemps après qu'il soit refermé.

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  • Profession du père

    "Profession du père" de Sorj Chalandon - Grasset

    Présentation de l'éditeur :

    « Mon père a été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider. 
    Je n’avais pas le choix. 
    C’était un ordre. 
    J’étais fier. 
    Mais j’avais peur aussi…
    À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet. » 

    Première page :

    "Nous n'étions que nous, ma mère et moi. Lorsque le cercueil de mon père est entré dans la pièce, posé sur un chariot, j'ai pensé à une desserte de restaurant. Les croque-morts étaient trois. Visages gris, vestes noires, cravates mal nouées, pantalons trop courts, chaussettes blanches et chaussures molles. Ni dignes, ni graves, ils ne savaient que faire de leur regard et de leurs mains. J'ai chassé un sourire. Mon père allait être congédié par des videurs de boîte de nuit.

    Il pleuvait. Le crématorium, le parc, des arbres de circonstance, des fleurs tombales, un jardin de cimetière bordant une pièce d'eau. Tout empestait le souvenir.

    - On va voir s'il y a un poisson ?

    Ma mère m'a regardé. Elle a hoché la tête.

    - Si tu veux.

    Nous avons marché jusqu'au bassin. Elle s'appuyait sur mon bras, se déplaçait avec peine, regardait le sol pour ne pas faire un mauvais pas."

    Ce que j'en pense :

    Histoire assez terrifiante où un enfant est pris dans la démence d'un père. La "cellule familiale" porte très bien son nom. On est souvent à la limite de la comédie et de la tragédie. C'est malgré tout écrit avec légèreté, ou plutôt avec une certaine distance.

    Profession du père

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  • Le quatrième mur

    "Le quatrième mur" de Sorj Chalandon - Grasset

    Présentation de l'éditeur :

    « L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.
    Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »

    Première page :

    "Je suis tombé. Je me suis relevé. Je suis entré dans le garage, titubant entre les gravats. Les flammes, la fumée, la poussière, je recrachais le plâtre qui me brûlait la gorge. J'ai fermé les yeux, les mains sur les oreilles. J'ai heurté un muret, glissé sur des câbles. La moitié du plafond avait été arrachée par l'explosion. Le ciment en feu frappait tout autour avec un bruit de claques. Derrière une carcasse de voiture, un trou. Une crevasse de guerre, un bitume ouvert en pétales jusqu'à son coeur de sable. Je me suis jeté dans les éclats comme on trébuche, corps chiffon, le ventre en décombres. Je tremblais. Jamais je n'avais tremblé comme ça. Ma jambe droite voulait s'enfuir, me quitter, une sauterelle apeurée dans les herbes d'été. Je l'ai plaquée à deux mains sur le sol. Elle saignait, ma jambe folle. Je n'avais rien senti. Je croyais que la blessure et le blessé ne faisaient qu'un. Qu'au moment de l'impact, la douleur hurlait son message. Mais c'est le sang qui m'a annoncé la mauvaise nouvelle. Ni le choc ni le mal, seulement mon jus poisseux. Mon pantalon était déchiré. Il fumait."

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre d'une très grande force et qui peut bousculer. Devons nous franchir ce quatrième mur ou rester chacun de notre côté, acteurs et spectateurs?. Les "barbares" sont-ils tous du même côté ? C'est un livre qui nous oblige à ouvrir les yeux.

    Le quatrième mur

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  • Attention fragiles

    "Attention fragiles" de Marie-Sabine Roger - Seuil

    Présentation de l'éditeur :

    Laurence, jeune fille sans logis, vit avec son fils, le petit Nono, au bord d'une voie ferrée, dans un gros carton d'emballage transformé en " maison ". Elle tente de masquer le tragique de la situation à cet enfant qui, avec ses yeux d'enfant, attend chaque jour le retour de sa mère qu'il croit partie au travail. Laurence fait la manche, rapporte difficilement de quoi manger. Un jour, Nono croise Nel, un jeune aveugle, marginal lui aussi à sa manière, affichant parfois sa différence de manière provocatrice. Chacun continue sa vie de son côté, Nel pour le meilleur, Nono pour le pire. Jusqu'au jour où tous les deux se croiseront une dernière fois, et où Nel comprendra...

    Première page :

    "Ce matin je me suis levé avec un cafard noir.
    ___ Je n'aime pas ces jours sans enthousiasme où bouger, seulement, c'est un effort.

    Boussole est là, fidèle à mon réveil. Elle a posé sa tête lourde sur le drap. Elle scande son bonheur de me voir éveillé à grands fouettements de sa queue contre le bois du lit. Je la gratouille, je la flatte. Mes mots d'amour glissent doux, dans le sens du poil, court, épais. Elle m'aime, en retour, à coups de langue chaude.

    Je m'extrais du lit, me dirige à pas comptés jusqu'à la salle de bains. Je me méfie. Être aveugle depuis l'enfance m'interdit l'insouciance. Un pas hors de mes rails, hors des chemins connus et me voilà désorienté. Perdu.

    Mes orteils se recroquevillent sous l'agression du carrelage froid. Douche tiède, shampooing. La figure embarbée de mousse, les yeux serrés menu, crispés comme des poings, je cherche au jugé le pommeau de la douche, qui me nargue. Enfin, devant le lavabo qui me glace les cuisses, je me brosse les dents."

    Ce que j'en pense :

    Livre pour ado mais qui peut être lu bien au-delà. C'est toujours très bien écrit avec Marie-Sabine Roger et l'auteure sait aborder les thèmes de l'exclusion et du handicap avec beaucoup de tendresse pour ses personnages. C'est sans doute un peu léger et la fin est trop optimiste lorsqu'on connaît la réalité.

    Attention fragiles

    Attention fragiles

     

     

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  • Opération Napoléon

    "Opération Napoléon" de Arnaldur Indridason - éditions Métailié

    Présentation de l'éditeur :

    1945 : un bombardier allemand survole l'Islande dans le blizzard et s'écrase sur le Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe. Bizarrement il y a des officiers allemands et américains à bord. L'Allemand le plus gradé affirme que leur meilleure chance de survie consiste à marcher vers la ferme la plus proche et s'en va, une valise menottée au poignet. Il ne tarde pas à disparaître dans l'immensité blanche. Toutes les expéditions américaines menées dans les années suivantes pour retrouver l'avion restent vaines. 1999 : le glacier fond un peu et les nouveaux satellites repèrent une carcasse d'avion, les forces spéciales de l'armée américaine envahissent immédiatement le Vatnajökull et tentent en secret de dégager l'avion. Deux jeunes sportifs islandais en randonnée surprennent ces manoeuvres et sont rapidement réduits au silence. Avant sa capture l'un d'eux, Elias, contacte sa soeur Kristin, une avocate sans histoires qui ne cessera de chercher la vérité sur ce qui est arrivé à son frère. Elle se lance dans une course poursuite riche en rebondissements au coeur d'une nature glaçante, mais sa ténacité, son courage et sa soif de vérité l'entraînent dangereusement à la recherche de la clef de l'énigme de l'Opération Napoléon. Cette opération militaire mystérieuse et encombrante que les Américains cherchent à faire disparaître. Les événements se précipitent autour d'une héroïne perspicace et résistante à laquelle le lecteur s'attache autant que l'auteur lui-même. La force de ce roman tient autant aux hypothèses historiques déconcertantes, troublantes, parfois dérangeantes, qu'à la séduction inoubliable qu'exerce Kristin. Un formidable roman d'espionnage addictif qu'on ne lâche pas.

    Première page :

    "1945

    Le blizzard faisait rage sur le glacier.

    Il ne voyait rien devant lui, parvenait tout juste à distinguer la boussole au creux de sa main. Même s’il l’avait voulu, impossible de faire demi-tour. La tempête lui cinglait le visage, criblant sa peau de flocons durs et froids venus de toutes les directions. Une épaisse croûte de neige s’était formée sur ses vêtements et, à chaque pas, il s’enfonçait jusqu’aux genoux. Il avait perdu toute notion du temps. Depuis combien d’heures marchait-il ? Il n’en avait aucune idée. Dans cette obscurité impénétrable qui l’enveloppait depuis son départ, il ne savait même plus si c’était le jour ou la nuit. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il était à bout de force. Il progressait de quelques pas, reprenait son souffle, puis repartait. Cinq pas supplémentaires. Il s’arrêtait. Encore trois pas. Il s’arrêtait. Deux pas. Il s’arrêtait. Un pas.

    Il était sorti à peu près indemne du crash. D’autres avaient eu moins de chance. Dans une éruption de bruit, l’avion avait raclé la surface du glacier. L’un des moteurs avait pris feu, avant de disparaître brusquement quand l’aile s’était décrochée, tourbillonnant dans les ténèbres enneigées. Presque aussitôt, l’autre aile s’était déchirée dans une pluie d’étincelles, et le fuselage amputé avait fusé comme une torpille sur la glace."

    Ce que j'en pense :

    Roman original dans l'œuvre de Indridason. L'intrique, plus proche d'un roman d'espionnage que d'un polar, est bien menée avec ses surprises, ses rebondissements. Le contexte politique, climatique et géographique de l'Islande est bien rendu. Il y a quand même quelques invraisemblances et les personnages principaux manquent un peu d'épaisseur.

    NB C'est le dernier livre de Indridason proposé par les éditions Métailié mais il a été écrit en 1999.

    Opération Napoléon

    Opération Napoléon

     

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  • Voilà une nouvelle façon de faire de la critique de livres. À suivre !

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  • La place des murmures

     "La place des murmures" de Véronique Bodin - L'Harmattan

    Présentation de l'éditeur :

    Hélène est tourmentée. Son destin balbutie depuis qu'un drame familial est survenu l'année de ses treize ans. À l'occasion d'un voyage inattendu, elle se trouve confrontée à ses peurs, celles que génère autrui et celles que sa propre vie lui inspire. C'est au cœur du désert lybique qu'une rencontre improbable l'aide à faire coulisser le verrou d'un non-dit devenu de plus en plus douloureux pour elle au fil du temps.

    Première page :

    "Vendredi 10 février 2012

    Demain je pars en voyage. Il y a encore quelques mois, je n’aurais pas cru cela possible tant l’anxiété qui me caractérise anéantit dès sa conception et avant même sa mise en mots, toute idée de projet me concernant.

    Il faut dire que l’année de mes treize ans, à cause de trois fois rien, ma vie a basculé, au sens propre comme au figuré. Et depuis, je fais en quelque sorte semblant de vivre. Oui, ce sont les mots qui me viennent. Semblant de vivre.

    Pourtant, dans quelques heures, un avion me transportera vers une destination exotique où s'annonce une aventure inédite pour moi. J’ose à peine y croire. Mais le passeport sur la table et les bagages postés dans l’entrée attestent l’imminence du départ.

    Faut-il prendre les pansements seconde peau? La boîte tourne entre mes doigts. Conseil du pharmacien, petit volume. Je prends. Pastilles de purification d’eau, crème solaire, pommade anti-échauffement pour les pieds. Ok. Une paire de chaussettes supplémentaire ne serait peut-être pas superflue. Sans coutures, renforcées aux talons, du solide. Mieux vaut prévenir que guérir. Je teste la lampe frontale. Faisceau dans les yeux, phosphorescence sous les paupières. Faudra être plus habile dans le désert... Avec les derniers vêtements calés dans les angles, le grand sac devient homogène, facile à fermer."

    Ce que j'en pense :

    Le contexte historique de ce roman (printemps arabe en Égypte) et le lieu où il se déroule (désert blanc) sont originaux et bien intégrés dans le récit. Les personnages principaux sont campés avec beaucoup de finesse et gardent une certaine part de mystère ; c'est d'ailleurs ce qui provoque l'intérêt de la lecture. Il y a une belle qualité d'écriture : style, vocabulaire...  mais parfois un peu trop riche. Petit reproche sur la mise en page  : interligne trop grande et dialogues trop en retrait.

    La place des murmures

    La place des murmures

     

     

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  • Dans les prairies étoilées

    "Dans les prairies étoilées" de Marie Sabine Roger - Rouergue

    Présentation de l'éditeur :

    Prune et Merlin ont quitté la vie citadine pour une vieille ferme pleine de promesses et de travaux à faire, perdue dans la campagne. Auteur de bandes dessinées et aquarelliste animalier, Merlin pense accéder enfin au bonheur absolu. Mais la vie ouvre soudain un de ses chapitres sombres : son meilleur pote meurt, celui qui lui a inspiré son héros préféré et lui a apporté la gloire... Que va devenir l'univers de Merlin ? Marie-Sabine Roger donne naissance à une tribu de personnages attachants et inattendus, et nous entraîne à sa suite dans l'imaginaire d'un artiste aux prises avec sa création.

    Première page :

    "Nous venions de trouver la maison depuis six mois à peine, Prune et moi. 
    LA maison.
    Celle que nous avions cherchée sur Internet des jours et nuits durant - Prune, surtout, pour être honnête, car la perverse envie de se ruiner en impôts locaux venait plus d'elle que de moi.
    Notre Maison. Home Sweet Home. Celle pour laquelle nous avions traversé maintes fois la France vers le Sud-Ouest en rêvant d'une chaumière de dessin animé pour finalement nous retrouver, après huit heures de route et un mauvais sandwich, devant de vieilles bicoques sans aucun intérêt, avant de retourner chez nous, déçus, désabusés, le poil terne et la croupe basse.
    Jusqu'à ce jour de mai où, le long d'une route solitaire de campagne, après deux heures de départementales désertes et de chemins communaux pourris - alors que, tel David Vincent dans la série Les Envahisseurs, nous cherchions un raccourci que jamais nous ne trouvâmes - nous dénichâmes enfin la perle rare, au bout d'un chemin sans issue."

    Ce que j'en pense :

    Comme souvent chez l'auteure, ce livre est un subtil mélange d'humour et de gravité. Elle sait faire vivre ses personnages (ceux du roman et leurs avatars!) d'une façon juste et émouvante. Un plaisir de lecture même si, à mon avis, ce n'est pas le meilleur livre de Marie Sabine Roger.

    Dans les prairies étoilées

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  • De quelques amoureux des livres...

     "De quelques amoureux des livres ..." de Philippe Claudel - Finitude

    Présentation de l'éditeur :

    Il y a tant de raisons possibles pour qu’un livre ne voie jamais le jour, qu’il semble quasi miraculeux qu’un beau matin quelqu'un ait pris la plume et soit parvenu à en écrire un.

    Avec une délicieuse fantaisie, Philippe Claudel passe en revue une litanie d’écrivains en devenir, de malheureuses victimes de la littérature, soumises à de pathétiques aléas, à des imprévus aussi cocasses que farfelus.

    Première page :

    "Il y eut ainsi, depuis des siècles, vivant dans une opaque et insoupçonnable solitude, des créatures qui pensaient que ce qui sourdait de leur cerveau et se traduisait en un assemblage de mots pouvait à l’humanité servir. La consoler, l’émouvoir, l’éclairer. On pardonna beaucoup au péché d’orgueil qui animait ces êtres. On les écouta souvent. On les célébra parfois. On donna à des avenues leurs noms. On sculpta dans le marbre et le bronze leur visage et leurs mains. On les coucha dans de grands dictionnaires, des encyclopédies. Il fallait bien voir leurs efforts se prolonger d’un écho. Mais au vrai, ils ne servirent à rien qu’à distraire les mortels de leur temps. Et leurs livres sont comme des mues tombées dans les siècles aveugles et sourds. Car rien jamais ne change l’homme. Rien ne remodèle la pâte dont il est fait, pour une fois et pour toujours. L’Histoire n’existe pas. Le Temps n’est qu’une illusion qui est l’autre nom de l’espoir."

    Ce que j'en pense :

    C'est un livre très agréable, plein d'humour (parfois féroce, délirant, farfelu, mais souvent poétique). On a envie de partager beaucoup de ces textes et de les lire à voix haute (ce qui sera chose faite bientôt).

    De quelques amoureux des livres...

    De quelques amoureux des livres...De quelques amoureux des livres...

     

     

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