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    "Un petit chaperon rouge" - Marjolaine Leray
    Actes sud junior

    Présentation de l'éditeur :

    Né d’un trait rouge gribouillé, voici un petit chaperon dont l’apparence évoque une minuscule poupée de chiffon. À peine sorti de la forêt, celui-ci rencontre le loup. Un loup immense, noir, méchant… bien qu’un peu trop naïf, auquel le petit chaperon tient tête : Non, il ne se laissera pas manger. Pourquoi ? Parce que le prédateur a mauvaise haleine ! Malgré sa fragilité apparente, ce petit chaperon rouge-là fait preuve d’un sang froid extraordinaire !

    AUTEUR-ILLUSTRATRICE : Marjolaine Leray est née en 1984 dans une petit village de Loire-Atlantique. Elle s’installe à Paris et fait des études de communication visuelle à l’école Duperré. Maintenant graphiste, on la confond encore avec les stagiaires ! Son premier livre illustré était déjà Le Petit Chaperon Rouge : la pièce de Joël Pommerat (Heyoka Jeunesse).

    Extrait :

     

    - Nouvelles

     

    Ce que j'en pense :

    Dessins épurés, dialogues ultra courts, une version de ce conte où le petit chaperon rouge tient une belle revanche. Un vrai régal.

       

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  • - Nouvelles

    "Bon vent" - Pascal Morin
    Babel

    Présentation de l'éditeur :

    C'est la fin de l'été.
    Paul rejoint dans une ancienne caserne de l'arrière-pays méditerranéen transformée en gîte les stagiaires en compagnie desquels il va prendre ses premiers cours de parapente. II se fait passer pour un journaliste réalisant un reportage sur les sports extrêmes, mais il est juste un homme malheureux, hanté par le souvenir d'une femme sortie de sa vie violemment et à laquelle il pense sans arrêt, malgré lui.
    Ses quatre compagnons sont-ils là eux aussi pour une raison plus secrète que le vertige grisant d'un vol au fil du vent ? Un homme est mort dans la Montagne-Rouge, la veille de leur arrivée, et ce drame teinte d'une sourde solennité leurs échanges, leurs pensées, leurs gestes. De son écriture subtile et dense, Pascal Morin dévoile lentement ses personnages jusqu'au coeur, où se tapissent le désir de liberté et les forces intimes essentielles qui seules peuvent lui faire prendre son envol.

    Première page :

    "Nous nous saluons sans sourire ni échanger un regard. Hier soir, Serge m'a dit que je pourrais compter sur lui pour le premier café, qu'il serait sur le pied de guerre avant tout le monde. Sans bruit, je me sers. Je garde mon bol à la main, debout dans la cuisine. Je m'extirpe avec peine de l'opacité du sommeil et me concentre sur la surface de mon café où se reflète le néon du plafond. Un tremblement, le reflet se disloque.

     — Aujourd'hui, nous avons vent d'est.

     A l'intonation de Serge, je comprends que c'est important, que cela détermine, sans que je sache encore comment, la journée à venir. Il est calme et affirmatif, ne trahit pas la moindre appréhension. Il doit avoir l'habitude de vérifier le sens du vent dès son réveil, en regardant dehors, par sa fenêtre qui donne sur la cour desséchée où tourbillonne la pous­sière. Les herbes s'y envolent, les insectes y luttent contre les courants. Même en cas de calme plat, Serge m'expliquerait sans doute que l'air est traversé d'ondulations imperceptibles. Il est prêt, lui, à accom­plir les gestes que je n'ai pas encore appris."

    Ce que j'en pense :

    Roman bien écrit, agréable à lire mais on ne se sent pas complètement partie prenante dans cette histoire d'amour perdu. Son premier roman "L'eau du bain" n'avait pas ce côté "convenu".

     

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  • - Nouvelles- Nouvelles

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
    Numéros 3 et 4 des aventures de Patrick et Erica (surtout Patrick) - Actes Sud (Actes noirs)

    Présentation de l'éditeur :

     Le tailleur de pierres

     " La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle. 

     L'oiseau de mauvais augure

     L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshecle s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge... Dans ce quatrième volet des aventures d'Erica Falck, Camilla Làckberg tisse avec brio l'écheveau d'une intrigue palpitante. Cueilli par un dénouement saisissant, le lecteur en redemande.

    Ce que j'en pense : 

    Toujours les mêmes ficelles pour "accrocher " le lecteur. L'auteur et l'éditeur tiennent un bon filon qui se poursuit avec un cinquième volet (annoncé à la fin du quatrième)... mais ce sera sans moi. Il y a de meilleurs auteurs nordiques (Mankell, Staalesen, Nesbo, Davidsen...).

    Pour "le tailleur de pierres"   

     pour "l'oiseau de mauvais augure" :  

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    "Arrêtez moi là" de Iain Levison
    traduit par Fanchita Gonzalez Battle - éditions Liana Levi

    Présentation de l'éditeur:

    Charger un passager à l'aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi ? Une bonne course vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c'est le début des emmerdes... Tout d'abord la cliente n'a pas assez d'argent sur elle et, pour être réglé, il vous faut entrer dans sa maison pourvue d'amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens !). Plus tard, deux jeunes femmes passablement éméchées font du stop. Seulement, une fois dépannées, l'une d'elles déverse sur la banquette son trop-plein d'alcool. La corvée de nettoyage s'avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d'une inconnue !). Après tous ces faux pas, comment s'étonner que deux policiers se pointent en vous demandant des comptes ? Un dernier conseil : ne sous-estimez jamais la capacité de la police à se fourvoyer ! Dans ce roman magistral, Levison dissèque de manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.

    Première page : 

    "Ce mardi-là je vais à l'aéroport en fin d'après-midi. Juste après six heures, quand ceux qui voyagent pour affaires ont l'habitude de rentrer. Il y a d'ordinaire une longue file de taxis à la station, tous les chauffeurs le savent, et s'il y a plus de taxis que de clients, vous pouvez attendre là pendant des heures pour rien. C'est pour ça qu'en général je laisse tomber l'aéroport et la gare, et que je ne vais plus à la gare routière depuis des années (si ces gens-là avaient de l'argent pour un taxi ils n'auraient pas pris le car), mais ce soir je me sens en veine.

     Et j'en ai. La circulation est fluide, et il n'y a que deux taxis devant moi à la station. L'un des chauffeurs est Charlie White, qui a probablement passé tout l'après-midi là, rien que pour pouvoir être le premier aux arrivées. Charlie conduit depuis trente ans, et sa philosophie est qu'une grosse course vaut mieux qu'une douzaine de petites. Dans les années quatre-vingt il a fait une course de l'aéroport Fort Worth de Dallas jusqu'à Waco, plusieurs centaines de dollars plus le pourboire assorti. Depuis, il traîne à l'aéroport."

    Ce que j'en pense :

    Très beau roman, bien traduit, qui dresse un portrait sans complaisance du système judiciaire (et policier, et médiatique) américain. Écriture limpide, acide, avec une pincée d'humour. Livre très émouvant.

        

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