• - Nouvelles

    "Quoi de neuf sur la guerre?" - Robert Bober
    P.O.L. (folio)

    Présentation de l'éditeur :

    Quoi de neuf sur la guerre? 
    En principe rien, puisqu'elle est finie. 
    Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, à Paris. Il y a là M. Albert, le patron, et sa femme, Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, rescapé d'Auschwitz et Charles dont la femme et les enfants ne sont pas revenus. 
    Dans l'atelier de M. Albert, on ne parle pas vraiment de la guerre. On tourne seulement autour même si parfois, sans prévenir, elle fait irruption. Alors les rires et les larmes se heurtent sans que l'on sache jamais qui l'emporte. Rien de neuf sur la guerre. Parce que, comme le disait M. Albert en 1945 : « Les larmes c'est le seul stock qui ne s'épuise jamais. »

    Première page :

    "Mon nom, c'est Abramowicz. Maurice Abramowicz. Ici, à l'atelier, on m'appelle Abramauschwitz. Au début parce que ça nous faisait rire. Maintenant, c'est plutôt par habi­tude. C'est Léon le presseur qui avait trouvé ça. Pas tout de suite, il n'avait pas osé. Parce que tout de même un ancien déporté, c'est d'abord un ancien déporté même si c'est un bon mécanicien.

    Comme mécanicien je ne crains personne. Surtout en rapidité. Quand je me suis pré­senté ici en début de saison, on était deux pour la place. C'est-à-dire que d'autres sont venus aussi avec le journal sous le bras, mais on était déjà à la machine. L'autre, il était jeune et fort, et à sa manière de regarder le modèle j'ai vu tout de suite qu'il connaissait bien le métier. Pourtant, quand quarante minutes après je finissais de monter la deuxième manche, il commençait seulement à placer le col...."

    Ce que j'en pense :

    Chroniques romancées de l'après guerre avec les points de vue des différents personnages d'un atelier de confection. La guerre, l'absence, la souffrance, la vie après les camps... tout cela est évoqué sans trémolos, avec beaucoup de justesse et de lucidité.

       

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  • - Nouvelles

    "Passé parfait " - Léonardo Padura
    traduction Caroline Lepage - Métailié (Points)

    Présentation de l'éditeur :

    Le livre :Ce matin-là, le lieutenant Mario Conde, gueule de bois et moral en berne, n’aurait pas dû répondre au téléphone. À présent, il est chargé d’enquêter sur la disparition de Rafael Morín, directeur d’entreprise et homme exemplaire aux yeux de tous. Aux yeux de Conde, il reste avant tout l’étudiant qui lui a ravi la belle Tamara. Veut-il vraiment retrouver son ancien rival ?

    L'auteur: Leonardo Padura est né à La Havane en 1955. Diplômé de littérature hispano-américaine, il est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénari pour le cinéma.
    Il est l’auteur entre autres d’une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons.

    Première page :

    "Il n'eut pas besoin de réfléchir pour comprendre que le plus difficile serait d'ouvrir les yeux. D'accepter sur ses pupilles la clarté du matin qui resplendissait sur les carreaux des fenêtres et peignait toute la pièce de sa glorieuse luminosité. Et de savoir alors que l'acte essentiel de soulever ses paupières revient à admettre qu'à l'intérieur de son crâne s'installe une masse glissante, toute prête à entamer une danse douloureuse au moindre mouvement de son corps. Dormir, peut-être rêver, se dit-il, répétant la phrase obsédante qui, cinq heures auparavant, l'avait accompagné au moment où, tombant sur son lit, il respirait le parfum profond et obscur de sa solitude. Dans une pénombre épaisse, il vit son image de pénitent coupable, agenouillé devant la cuvette des toilettes, déchargeant des cascades d'un vomi ambré et amer qui semblait ne jamais devoir s'arrêter. Mais la sonnerie du téléphone continuait à résonner, comme des rafales de mitraillette qui perforaient ses oreilles et trituraient son cerveau lacéré en une torture parfaite, cyclique, tout simplement brutale. Il s'y risqua..."

    Ce que j'en pense :

    L'intrigue de ce livre (le premier de la tétralogie) progresse très lentement et nous permet de découvrir le Cuba de l'inspecteur Conde... les amitiés, les saveurs, les odeurs... mais aussi la corruption et le dysfonctionnement du système. Beaucoup de mélancolie et du désanchantement.

      

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  • - Nouvelles

    "Amour en cage" - Jean Molla
    éditions Thierry Magnier

    Présentation de l'éditeur :

    Il y a des moments que l'on traverse en sachant qu'on ne les oubliera jamais. La rencontre avec la nouvelle compagne de son père, la rédemption brutale pour un jeune revendeur de drogue, un coup de foudre explosif... En treize histoires, d'une écriture juste et précise, Jean Molla dépeint avec brio ces instants de tension pour y dénicher les faiblesses et les forces qui sont au coeur de ses personnages. Il nous invite à voyager vers ce qui, dans le quotidien, ne l'est justement pas.

    Extrait :

    "D'abord. la lumière. Une vibration de néon blanche et crue. Deux aiguilles incandescentes qui se plantent dans mes pupilles. Je ferme les paupières. Ça fait mal. Mes yeux boursouflés semblent sur le point d'éclater.

    Des sons, ensuite. Un chuintement aussi régulier qu'un métronome, des carillons qui résonnent à intervalles variables. Des pas précipités dans un couloir, un roulement de chariot, la sonnerie d'un téléphone quelque part. Des murmures étouffés.

    Je sais où je suis.

    Impossible de bouger mes bras, ils sont sanglés. Une présence irritante et rigide dans la saignée du coude gauche. On m'a posé une perfusion. Mon nez est obstrué par un tube qui s'enfonce au fond de mon pharynx. Ma tête, mes membres, mon corps tout entier sont meurtris, taraudés par une douleur sourde. Je la devine prête à monter à l'assaut de mes nerfs, dès que les sédatifs auront cessé d'agir."

    Ce que j'en pense :

    Nouvelles très courtes. L'effet de surprise est garanti (presque toujours) à la fin de chaque texte. Humour assez noir mais lecture agréable, divertissante.

      

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  • - Nouvelles

    "Hyacinthe et Rose" Texte François Morel - peintures Martin Jarrie
    éditions Thierry Magnier

    Présentation de l'éditeur :

    Martin Jarrie a peint quarante-huit somptueux portraits de fleurs. François Morel a écrit, en écho, le portrait de Hyacinthe et Rose, à travers les yeux de leur petit-fils devenu adulte. Presque tout oppose ces deux tempéraments, Hyacinthe le communiste bouffeur de curés et Rose la fière bigote. Mais ils partagent une même passion : les fleurs. Raconter le jardin de ces deux-là, c'est raconter leur vie, faite de petits bonheurs et de grandes luttes, de sérieux et de fantaisie.

    Première page :

    "C'est bien simple : Rose et Hyacinthe, mariés depuis quarante-cinq ans, ensemble depuis toujours, ne s'entendaient sur rien. Hyacinthe et Rose. Rose et Hyacinthe. Hyacinthe était coco, Rose était catho. Hyacinthe aimait boire, Rose aimait manger. Hyacinthe aimait la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belote et les chants révolutionnaires. Rose préférait les mots croisés, le tricot, l'eau de mélisse, les dominos et les cantiques. Hyacinthe aimait traîner... à table, au lit, au bistrot, avec les copains, sur un banc, dans un champ, sur les talus, à observer les nuages... «Tu n'es qu'un Père Traînard», lui disait Rose qui était toujours la première debout, la première couchée, la première assise à table, la première levée de table, le repas à peine terminé déjà devant l'évier à nettoyer sa vaisselle. «Madame Gonzales» l'avait surnommée Hyacinthe. En souvenir de Speedy. Ils avaient dû s'aimer mais c'était il y a longtemps. Il est même probable qu'ils aient pu faire l'amour. L'existence d'une descendance de douze enfants, de neuf petits-enfants le laisserait fortement supposer.
    Moi, j'étais un de ces neuf. Chaque année, le petit Parisien que j'étais venait à la campagne dans le but de se refaire une santé. Mon enfance est remplie de vaches, de bouses, de rivières, de chênes séculaires, de toiles cirées, de cidre bouché, de poules dans les cours, de pots de confitures sur les armoires. Et d'hortensias bleus. Et de camélias blancs. Et de rouges coquelicots. Et de tulipes multicolores.
    Parce que le seul sujet qui réunissait notre mémère abondante et notre rouge papy, c'était l'amour des fleurs."

    Pour les illustrations, voir : http://www.illustrissimo.fr/portfolio/284/hyacinthe-et-rose.html

    Ce que j'en pense :

    Magnifique album (pour adultes) chargé de couleur et d'émotion. Des sourires et des larmes, de la nostalgie également, mais surtout de la vie.

       

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  • - Nouvelles

    "Les heures silencieuses" de Gaëlle Josse
    éditions Autrement

    Présentation de l'éditeur :

    "A l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps." Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits... Dans le silence de l'heure, derrière le précaire rempart de l'ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son coeur, explorant les replis les plus secrets de l'âme.

    Première page :

    "À Delft, le 12 de ce mois de novembre 1667

     Je m'appelle Magdalena Van Beyeren. C'est moi, de dos, sur le tableau. Je suis l'épouse de Pieter Van Beyeren, l'administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, et la fille de Cornelis Van Leeuwenbroek. Pieter tient sa charge de mon père.

    J'ai choisi d'être peinte, ici, dans notre chambre où entre la lumière du matin. Nous avançons vers l'hiver. Les eaux de l'Oude Delft sont bleues de gel et les tilleuls, qui projettent au printemps leur ombre tachetée sur le sol, ne sont aujourd'hui que bois sombre, et nu.

    Pour oiseaux, nous n'avons que corbeaux et corneilles, ils sont les seuls à se plaire par ce temps. Leur cri me glace et il me tarde de revoir sur les bords du canal cette couleur tendre de vert mêlé de jaune, celle des premières feuilles du printemps."

    Ce que j'en pense :

    À partir d'un tableau d'un maître flamand du XVIIème l'auteure nous livre la confession intime d'une femme dans un style ciselé, poétique et élégant. L'écriture ressemble au tableau de Emmanuel De Witte.

      

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  • - Nouvelles

    "Crise d'asthme" de Etgar Keret
    traduction de Rosie Pinhas-Delpuech - Babel

    Présentation de l'éditeur:

    Minimalismes, fantastiques, provocateurs, ces quarante-huit "textes-clips" d'Etgar Keret sont autant de plongées dans un univers littéraire inédit. Ecrits en état d'urgence, le souffle coupé, ils se jouent de la vraisemblance, font exploser les représentations attendues, brouillent les pistes, et leur brièveté redoutable ne les rend que plus aptes à embrasser l'inquiétante absurdité d'un monde à la dérive. L'écrivain israélien le plus insolent et le plus salutaire de sa génération a inventé en littérature une écriture fort singulière : celle de la violence instantanée, quotidienne qu'accompagne toujours son antidote - une poignée de valeurs sans lesquelles notre planète finira par tourner sans nous.

    Extrait :

    "CHAMPION DU MONDE

    Pour les cinquante ans de mon père, je lui ai offert une brosse dorée pour se nettoyer le nombril, dont le manche portait l'inscription : "A l'homme qui n'a besoin de rien." J'avais beaucoup hésité entre ça et une serviette brodée à son nom. Mon père a été d'excellente humeur pendant toute la soirée. Il a montré à tout le monde comment il se nettoyait le nombril avec la brosse tout en faisant des bruits d'éléphant satisfait. Ma mère lui a dit : "Menahem, arrête." Mais il ne s'est pas arrêté.

    Pour les cinquante ans de mon père, le locataire du dessous a décidé de ne pas partir, alors que son bail expirait. "Écoutez, monsieur Pullman, a-t-il dit en se penchant dans une posture de boucher par-dessus l'amplificateur Marantz désossé : au mois de février, je pars pour New York où je vais ouvrir avec mon beau-frère un laboratoire stéréo..."

    Ce que j'en pense :

    Courtes nouvelles, percutantes, violentes, tendres, provocantes, fantastiques, absurdes (le mélange est subtil)... proches de l'univers de Kafka. Pas ou peu de références à la situation politique en Israêl.

      

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  • - Nouvelles

    "Sukkwan Island" de David Vann
    traduction Laura Derajinski - éditions Gallmeister

    Présentation de l'éditeur :

    Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels, c est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
    Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défail- lances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
    Sukkwan Island est une histoire de désolation et de survie au suspense insoutenable. Avec ce roman poignant qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.

    Extrait :

    "Bienvenue dans ton nouveau foyer, fit son père avant de poser la main sur la tête de Roy, puis sur son épaule. Avant que le bruit de l’avion n’eût disparu, ils avaient déjà débarqué sur la plage de galets sombres, et le père de Roy, en cuissardes, descendait pour tirer la proue du Zodiac. Roy mit pied à terre et tendit la main pour empoigner une caisse.

    Laisse ça pour l’instant, fit son père. On va attacher le bateau et explorer le coin.

    Rien ne va entrer dans les caisses ?

    Non. Viens là.

    Ils avancèrent dans l’herbe haute jusqu’aux tibias, d’un vert brillant sous le soleil, puis le long d’un sentier qui traversait un bosquet de cèdres jusqu’à la cabane. Celle-ci était grise et battue par les vents, mais assez récente. Son toit était pentu pour éviter les amoncellements de neige, et la structure toute entière ainsi que le porche étaient surélevés à deux mètres au dessus du sol. Elle ne possédait qu’une porte étroite et deux petites fenêtres. Roy observait le tuyau du poêle qui dépassait en espérant qu’il y aurait aussi une cheminée.

    Son père ne le fit pas entrer dans la cabane, il la contourna par un chemin qui continuait en direction de la colline.

    Les toilettes extérieures, dit son père.

    Elles étaient grandes comme un placard, surélevées elles aussi, et accessibles par des marches. Bien qu’elles soient situées à environ trente mètres de la cabane, ils devraient les utiliser par temps froid, dans la neige hivernale. Son père poursuivit le long du sentier."

    Ce que j'en pense :

    Livre très déroutant qui commence comme un roman d'aventure dans une nature sauvage et froide et qui devient au fil des pages une véritable descente aux enfers. Aucune empathie pour le héros de ce livre, père immature aux prises avec la folie. Plusieurs critiques ont comparé Sukkwan Island avec  "La route" de Mac Carthy mais il n'y arrive qu'à la cheville.

      

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  • En librairie le 05 janvier 2011 :
    Un premier roman de Gaëlle Josse aux Editions AUTREMENT
       
    - Nouvelles

    "Les heures silencieuses"  (144 p. 13 euros)

    Sélection FNAC "attention talent !" de janvier

    Plus d'infos sur : http://gaellejosse.kazeo.com/ ou : http://www.georges-gavazzi.com/

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  • - Nouvelles

    "Les philo-fables" de Michel Piquemal
    Livre de poche

    Présentation de l'éditeur :

    La philo, une discipline trop complexe, trop abstraite, trop ardue ? Montaigne disait au contraire qu’ « il n’est rien de plus gai, de plus gaillard, de plus enjoué… ». Afi n de le prouver, Michel Piquemal a réuni plus de 60 fables philosophiques, contes, mythes et paraboles du monde entier, qui ouvrent les portes d’une réfl exion philosophique tonique et joyeuse. Chacune de ces philo-fables se révèle un vrai trésor de sagesse, d’humour ou d’émotion. Un petit atelier du philosophe vient prolonger la réfl exion à partir de commentaires et de questions parfois malicieuses. Un ouvrage ludique, destiné à tous les âges de la vie, pour le plaisir de penser plus grand et plus loin !

    Extrait :

    "Un jour, on demanda à un sage de donner sa vision du paradis et de l'enfer.

    - En enfer, dit-il, je vois des hommes qui sont attablés devant de grands plats de riz, mais ils meurent de faim» car les baguettes qu'ils ont pour manger sont longues de deux mètres. Ils ne peuvent s'en servir pour se nourrir.

    Au paradis, je vois les mêmes hommes assis à la même table et tenant les mêmes baguettes. Ils sont heureux et en bonne santé, car chacun se sert de ses baguettes pour nourrir celui qui est assis en face de lui.

    D'après un conte chinois"

    Ce que j'en pense :

    Textes très courts pris dans la tradition orale de différents pays. La plupart de ces fables peuvent servir de trame pour des contes à destination de tous publics. Mais la vocation "pédagogique" de ce livre est sans doute trop affirmée.

     

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  • - Nouvelles

    "La dernière nuit blanche" de Alessandro Perissinotto
    traduction Patrick Vighetti - Gallimard

    Présentation de l'éditeur :

    Cela fait maintenant un an qu'Anna Pavesi a tout plaqué à Turin - son travail de psychologue et son mari - pour refaire sa vie à Bergame et travailler comme détective privée spécialisée dans la recherche de personnes disparues. Mais l'on n'échappe pas si facilement à son passé... Alors que les festivités des XXes Jeux olympiques d'hiver battent leur plein à Turin, Anna reçoit un appel à l'aide de Piera, une ancienne amie et collègue avec qui elle menait un travail de prévention auprès des jeunes toxicomanes turinois. Cette dernière lui apprend qu'une éducatrice appréciée des drogués locaux a disparu depuis plusieurs jours. A l'association d'aide aux toxicomanes on commence à s'inquiéter sérieusement, d'autant que la police semble plus intéressée à faire régner l'ordre olympique qu'à retrouver la jeune fille. Par amitié, Anna accepte de revenir dans cette ville pleine de souvenirs, bons et mauvais. À ses risques et périls...

    Première page :

    "Samedi 25 février 2006

    Impossible de me l'ôter de la tête, de m'en défaire une bonne fois pour toutes : l'image de ce baigneur pendu revient tel un sombre présage. Et avec elle, cette sensation de froid et de mort. Comme si la lame du couteau était là, sur ma gorge, la main gauche du copain de Jennifer, la main libre, encore sur mon sein, le serrant, le broyant pour me maintenir immobile; sa poitrine et son bas-ventre pressé contre mon dos. À chacun de mes pas retentissant sur le trottoir désert, cette sensation remonte, comme si la réalité revenait toujours au point de départ, et que le temps était cyclique. Un souvenir pareil ne s'efface pas de sitôt, et même, une psychologue devrait le savoir, il ne s'efface jamais.

    Impossible de ne pas me sentir suivie. C'est peut-être le cas. Peu importe. Bientôt surgira, je le sais, la foule immense de la grande fête, de la dernière nuit blanche. Je m'y plongerai et mènerai ma traque jusqu'au bout: la vérité est proche. Une vérité bien différente de celle que j'avais imaginée à la suite du coup de fil de Piera, il y a un peu plus d'une semaine."

    Ce que j'en pense :

    Intrigue et personnage principal intéressants mais il manque quelque chose à ce livre pour qu'il soit captivant. On ne pénètre pas vraiment dans l'univers de ce roman. Turin est sillonnée de long en large mais les images de la ville ne parviennent pas précisément au lecteur.

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