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    Lorraine connection

    Lorraine connection - Dominique Manotti
    Rivages/Noir

    Quatrième de couverture :

    A Pondange en Lorraine, l'usine Daewoo fabrique des tubes cathodiques de téléviseurs. C'est la seule source d'emplois dans cette région sinistrée. Lorsqu'un énième accident se produit, l'usine se met en grève. Mais alors que les grévistes s'organisent pour passer la nuit sur place, l'usine prend feu. L'incendie est-il lié au mouvement d'occupation ? Pourquoi Eric, l'un des employés qui disait avoir vu les incendiaires est-il victime d'un accident malencontreux ? A y regarder de plus près, Daewoo Pondange paraît être au coeur d'enjeux stratégiques et de troublantes zones d'ombre. Meurtres, coups fourrés, manipulation, chantage, les adversaires qui s'affrontent ici ne reculent devant rien.

    Les premières lignes:

    Une pièce confinée entre quatre parois de tôle grise, traversée de part en part par un convoyeur sur lequel reposent deux rangées d'écrans de télévision et leurs lampes, sous la lumière blanche de rampes de néons, d'où pendent ici et là des fils électriques. Deux lignes de quatre filles se font face, de part et d'autre du convoyeur. Il fait très frais, on va vers l'automne, et quand elles ont pris leur poste, ce matin, il faisait encore nuit. Aussi, bien que toutes les filles se connaissent, et se sentent presque intimes dans ce lieu clos, où l'on travaille quasiment en équipe, cadences et primes collectives, personne n'a envie de parler, car aller vers les nuits longues et les jours courts rend plutôt cafardeux

    Mon avis :

    Sujet intéressant; enquête bien documentée... mais il manque quelque chose dans la conduite de l'intrigue pour en faire un bon polar.

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  • Le petit livre rouge

    Le petit livre rouge - Philippe Brasseur
    Collection OFF-Pastel - L'école des loisirs

    Quatrième de couverture :
    C'est l'histoire du petit chaperon rouge qui va chez sa mère-grand lui porter... un livre.
    Si, comme dans le conte bien connu, la grand-mère et le petit chaperon rouge en sortent indemnes, cette histoire, hélas, finit mal... pour le livre.
    Ames sensibles et amoureux des livres, s'abstenir !

    Le petit livre rouge


    Mon avis :
    Sur les pages de gauche, le discours des parents, des pédagogues, sur le respect du aux livres. Sur les pages de droite, une petite fille qui en fait voir de toutes les couleurs à ce petit livre rouge.
    Beaucoup d'humour. Des illustrations efficaces.


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  • Le livre à venir

    La librairie "Le livre à venir"
    21 rue de la Tonnelle à Saumur


    Une librairie indépendante vient de s'ouvrir à Saumur.
    Patrick Cahuzac et Albane Gellé en sont les initiateurs.
    Dans la librairie vous trouverez un secteur Jeunesse de près de 2000 références (sur les 8000 proposées), de la littérature française et étrangère (3500 titres), du roman policier (800 titres) et un rayon beaux-arts et sciences humaines (700 ouvrages).

    L'Association Littérature et Poétiques, animée par Albane Gellé, poursuivra ses rencontres mensuelles avec des écrivains dans ce nouveau lieu.

     


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  • Mon voisin

    Mon voisin - Milena Agus
    éditions Liana Levi - traduction Françoise Brun

    Présentation de l'éditeur :

    Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale... Pour se libérer de la pesanteur de la vie, elle s'amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé de soleil, Miléna Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d'amour, adultes en quète d'un peu de douceur.

    Extrait :

    "Le voisin, elle l'avait rencontré un jour alors qu'avec son petit elle rentrait de promenade. Il était très beau. Et ensuite, toujours à la même heure. Elle arrêtait la poussette et le fixait sans retenue. Mais lui ne les voyait pas, même quand la rue était vide.
    Il habitait la maison de l'autre côté du mur, et maintenant,quand elle emmenait son fils faire un tour, elle passait toujours par là. Ensuite ils montaient par les ruelles en pente, encaissées entre les murs, et débouchaient dans la lumière aveuglante de l'Esplanade, une avenue où on aperçoit tout Cagliari. Ils s'installaient sous un palmier, en surplomb de leur petit immeuble décrépit, qui était le plus moche, mais le plus beau aussi, parce qu'il y avait le jardin de la maison d'en face, avec sa végétation enchevêtrée qui formait un tapis sous son balcon à elle, au premier étage, la tenant comme suspendue en l'air quand elle s'y penchait.
    La maison du voisin restait cachée même de à-haut, de l'Esplanade, les frondaisons des arbres recouvraient tout, et là où elles s'éclaircissaient par instant émergeaient le blanc, le rose, le jaune des arbres fruitiers. Du mur descendaient, s'ouvrant un chemin entre les tessons de bouteille, les branches de lierre et les grappes violettes de glycines. Elles ne se lassait pas de rester là, émerveillée, espérant toujours entendre la voix de ce voisin si beau. Mais seuls les oiseaux chantaient."

    Mon avis :

    En une cinquantaine de pages cette nouvelle nous fait ressentir la mélancolie, la tristesse mais aussi la douceur, la légèreté, la chaleur. L'écriture restitue à merveille ces sensations et sentiments.

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  • Comme les fleurs d'amandier ou plus loin

    Présentation de l'éditeur :
    Ni patrie ni exil que les mots, mais passion du blanc pour la description des fleurs d'amandier. Ni neige ni coton. Qui sont-elles donc dans leur dédain des choses et des noms ? Si quelqu'un parvenait à une brève description des fleurs d'amandier, la brume se rétracterait des collines et un peuple dirait à l'unisson : Les voici, les paroles de notre hymne national !

    Mahmoud Darwich poursuit dans ce recueil une recherche commencée il y a au moins dix ans, aux frontières de la poésie et de la prose. Mais au-delà de toute préoccupation technique, demeurent ses choix premiers : en poésie, toute idée, toute pensée doit passer par les sens ; toute poésie est d'abord orale, et par là musique ; et elle s'arme de fragilité humaine pour résister à la violence du monde.

    Extrait :

    QUAND TU CONTEMPLES

    Quand tu contemples une rose

    qui a blessé un mur et que tu te dis:

    J'ai bon espoir de guérir du sable,

    ton cœur verdit...

     

    Quand, par une journée belle comme une icône,

    tu accompagnes une femme au cirque

    et que tu es convié à la danse des chevaux,

    ton cœur rougit...

     

    Quand tu comptes les étoiles, que tu te trompes

    après la treizième et que tu t'assoupis

    comme l'enfant

    dans la bleuité de la nuit,

    ton cœur blanchit..

     

    Quand tu marches et que tu ne trouves pas

    le songe

    allant devant toi comme l'ombre,

    ton cœur jaunit...


    Mon avis
    :

    Le dernier recueil du poète palestinien. Une poésie à la fois accessible et savante sur les choses simples de la vie.



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  • Terre-Mère homicide volontaire?

    Présentation de l'éditeur
    " De quoi manque le plus notre monde ? D'humain !... "
    Humain, humanisme, humanitaire.... autant de termes qui ont la même racine qu'humus, cette vitamine indispensable à la mince couverture qui, à la surface de notre planète, assure notre survie.
    Cette terre nourricière qu'on est en train d'épuiser, d'assécher, d'empoisonner...
    Parce que 20% de la population du globe est prisonnière de l'équation : croissance = production + consommation + profit, jusqu'à l'épuisement des ressources, alors que les 80% qui restent n'ont pas accès aux besoins vitaux les plus élémentaire.

    Biographie de l'auteur:
    Voilà plus de 40 ans que Pierre Rabhi, agroécologue et fondateur de terre et Humanisme, à la parole et l'engagement mondialement reconnus, dénonce et agit, pour que l'on sorte du cycle suicidaire du "toujours plus".
    II en appelle aux consciences, et particulièrement à celle des plus jeunes, pour que l'homme se réconcilie avec la nature, réapprenne à respecter et à protéger notre " terre-mère " Pour que chacun cultive, là où il vit, une "oasis d'humain dans ce désert d'inhumanité ". Tant qu'il est encore temps !

    Mon avis :
    Dans ce livre très facile à lire, Pierre Rahbi explique des évidences bonnes à rappeler et à mettre sur sa table de chevet... Il remet les choses à leur place et démontre l'absurdité de notre système non pas de consommation mais de surconsommation.



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  • L'été de Garmann

    Présentation de l'éditeur:
    C 'est la fin de l'été, les trois vieilles tantes arrivent comme chaque année avec leur arthrose et leur gâteau meringué. Demain Garmann va entrer au CP. Il a peur. Mais il fait cette découverte incroyable : les adultes aussi ont peur !

    Cet album extraordinaire aborde avec poésie, humour et tendresse, quelques grandes questions de la vie.

    L'été de Garmann

    Mon avis :

    C'est un album magnifique, curieux, déjanté, créatif... certainement un chef d'oeuvre. Les illustrations, réalisées à partir de dessins, photographies, peintures,collages, sont d'une grande force.

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  • Décomposition


    La quatrième de couverture
    C'est un conte de fées qui commence mal, très mal
    . L'histoire d'une fille un peu paumée qui voulait croire au prince charmant. Erreur. la voilà avec un cadavre dans le coffre de sa mustang, le cadavre de Jack, le prince changé en crapaud, en salaud. La route va être longue jusqu'à Seattle où peut être l'attend son autre prince, le brave George, qu'elle n'aurait jamais dû plaquer. Et comme dans tous les contes, il y aura des rencontres : un flic soupçonneux, d'autres paumés, et même une poule, une vraie...


    Les premières lignes :

    "George était un type bien et je ne l'ai pas tué ; mais je lui ai brisé le cœur. Il m'a offert cette Mustang et quand j'arriverai enfin à Seattle je me garerai devant chez lui, il descendra les marches de sa véranda en courant, il se penchera par la vitre baissée et il m'embrassera. Tout sera alors parfait.

    Mais avant d'arriver là-bas, il faut que je me débarrasse de Jack. Lui, ce n'était pas un type bien, et je l'ai tué.

    C'est la première fois que je prends la route, et il est hors de question qu'il soit encore dans le coffre quand j'arriverai à bon port."

    Mon avis :

    Scénario et écriture très originaux. Un livre rempli d'odeurs (mauvaises!)

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  • L'amant des morts

    Quatrième de couverture :

    Jérôme Alleyrat avait seize ans quand son père prit l'habitude de coucher avec lui, et lui avec son père. La mère a décidé de s'enfuir. Quand il arrive à Paris, un matin de septembre 1991, il a vingt ans.

    À cette date, l'épidémie de sida bat son plein. Peu concerné par cet événement, tout entier concentré sur la quête d'un plaisir qui frôle l'anéantissement de soi, Jérôme est arrêté au beau milieu de son accomplissement par l'irruption sous son toit de la maladie, en l'espèce : son voisin de palier qu'il recueillera, soignera, accompagnera jusqu'à la fin. De cet épisode fondateur découlera l'orientation de sa vie tout entière.

    Sa trajectoire remet au centre de notre attention ce qui désormais a disparu derrière le rideau de fumée de la réification triomphante : le goût du sexe, l'élan vers l'autre, la tentation du bien...

     

    Les premières lignes :

    "Le père, de temps à autre, couchait avec le fils. La mère ne voyait pas. Il fallait en finir avec les lois de la besogne, mais ça recommençait toujours. Chaque fois, pourtant, s'annonçait comme la dernière, mais invariablement le petit jour le cueillait, aveuglé, avec au creux du ventre la chaleur qui contracte les muscles, le déposait dans les bois plein d'une rage informe à son endroit qu'il s'entendait à dissiper dans la plainte continue des tronçonneuses et le fracas des arbres entaillés. Il allait donc falloir recommencer.

    Le fils, de temps à autre, couchait avec le père. La mère ne voyait rien. Il fallait bien répondre, et ça ne cessait pas. Les élans adultes, brusques du père avaient éveillé au creux du fils un écho aussi obscur qu'ancien d'animalité, un besoin de sueur séchée, de salive et de sperme venu du fond des temps. C'était effrayant, mais souverain. Ils étaient au désert, cernés par la nuit, le vent des solitudes. On s'occupait de pulsions ataviques, on sculptait le revers invisible des jours industrieux et mornes.

    La première fois, s'étant jeté de tout son long sur le dos dégagé de son gamin ensommeillé, le père avait fiévreusement cherché sa bouche, par précaution, pour y plaquer la main et s'assurer le concours du silence. Mais le fils avait saisi la main, l'avait placée sur sa nuque, dans un consentement tendant à l'abandon, avec un détachement dissimulé dans un soupir qui aurait dû alerter le père s'il avait été en mesure de prêter attention à autre chose qu'à la pulsion hasardeuse qui le tordait en revêtant les traits de la nécessité."

     

     

    Mon avis :
    Une écriture précise, riche, qui en appelle au lecteur.
    Des expressions reviennent régulièrement pour nous mettre au centre d'un constat : "On en est là". C'est un livre qui "creuse" quelque chose en nous.



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